Angela Galuppo

Angela Galuppo ne chantait pas à sa naissance, mais cela n’a pas tardé. 

« Mon père était très orienté vers la musique, et la maison était toujours remplie de musique dans ma jeunesse », explique l’artiste montréalaise pour élucider les racines lointaines de son premier album éponyme en solo. « J’ajoutais des harmonies aux disques de mon père, qu’il s’agisse des Everly Brothers ou d’Elvis Presley, en passant par les Beatles, les Stones et les Eagles. Un jour il m’a entendu et il a dit, « dites, cet enfant a du talent; elle a une oreille. »

En peu des temps, ces oreilles se sont tournées vers le jazz. « Je fouillais dans le sous-sol et j’y ai trouvé des disques d’Ella Fitzgerald, d’Anita O’Day, de Sarah Vaughn, ma préférée. J’adore Sarah! »

Dans sa quatrième année d’école primaire, dans la banlieue de Hudson, Angela Galuppo a trouvé sa vocation. « Le Hudson Music Club, un groupe de théâtre communautaire dans la région, a décidé de présenter la comédie musicale Annie. Même si j’étais très timide quand il était question de chanter devant un public, j’ai passé en audition, et j’ai obtenu le rôle principal. J’ai découvert que je n’étais pas si timide une fois monté sur scène! » La chanson et les arts dramatiques font partie de sa vie depuis ce temps. 

Galuppo, et sa voix, ont participé à plusieurs émissions et jeux vidéo pour enfants, à des spectacles théâtraux et, plus récemment,  à des annonces publicitaires, des films et des séries télévisées.

Si la musique a toujours eu un rôle principal dans sa vie artistique, Angela Galuppo a réalisé, rendue jeune adulte, que même si « je me savais chanteuse, je n’avais pas de fondation technique. Je ne bénéficiais d’aucun enseignement formel ». En dépit de ce manque d’expérience, elle a postulé pour une position dans le programme de musique prestigieux de l’université Concordia, à Montréal, et fût acceptée. Jonglant ses études et le boulot, elle a déniché la bourse d’études Dr. Oscar Peterson Jazz Scholarship en 2007, et a reçu en 2010 un diplôme des beaux-arts, avec Grande Distinction. Sa fondation technique était maintenance acquise. 

S’alliant avec ses confrères et consœurs dans le programme de musique à l’université Concordia, elle a trouvé le temps de former le groupe qui est devenu St. Ange. La formation a produit en 2011 un album intitulé Second Nature, un titre qui s’avérait un reflet fidèle des talents vocaux naturels d’Angela Galuppo, et d’une musique qui pour sa part reflétait son amour pour le jazz et pour la pop diaphane, aux tendances indie.

Se lancer dans un projet en solo s’est par la suite présenté comme la prochaine étape logique. « Je travaille avec le pianiste John Sadowy depuis 2006. Nous avons développé une amitié et un lien artistique, une réelle collaboration. Il est en mesure to peaufiner mes idées et mes pensées musicales, au point où je le considère mon mari musical! »

Le jour est venu qu’elle a réalisé avoir une tonne de matériel qui n’avait jamais trouvé son chemin jusqu’à St. Ange, qui n’avait jamais été enregistré. « J’ai dit à Jim qu’on avait le matériel, et qu’il fallait maintenant tenter notre chance. » Jim West et Justin Time Records ont également relevé ce défi avec elle. 

« L’album dans son ensemble est incandescent, romantique, tendre, intimiste, luxuriant et soulageant, » dit Angela Galuppo, empruntant avec aisance le langage des critiques de musique. « Il s’agit d’un projet jazz dont les pièces ne sont pas nécessairement associées avec le genre. » Imaginez Black Keys, ou encore Prince.

« En tant qu’artiste et qu’être humain, je suis en évolution et en flux constants, et j’en apprends toujours plus sur moi-même », nous confie l’artiste. 

Bienvenue au prochain chapitre dans l’évolution d’Angela Galuppo.