Dave Young
Le bassiste Dave Young est considéré comme un trésor national au Canada, son pays d'origine, grâce à son impressionnant passé musical riche et diversifié. Ayant reçu à la fois une éducation de musicien jazz et classique, la tonalité chaleureuse de Young, son agilité, son intonation impeccable et son aptitude au swing lui ont assuré un membership permanent dans le club sélect des grands jazzmen comme Oscar Peterson, Clark Terry, Harry Edison, Zoot Simms, Joe Williams, Oliver Jones, Rob McConnell, Kenny Burrell, Cedar Walton, Hank Jones, Nat Adderley et James Moody. Né à Winnipeg, il passe sa jeunesse aux côtés d'un des fils adoptifs de la ville, le légendaire guitariste Lenny Breau.
Young joue au sein du quatuor de Breau de 1961 à 1966, instaurant une collaboration qui ne prend fin qu'à la mort inattendue de Breau. Pour faire écho à plusieurs admirateurs de Breau, Dave affirme que, « Lenny avait une âme de gitan au fond de lui et elle contrôlait la musique... j'ai toujours été très heureux d'avoir pu y contribuer ». Young entame ses études à Toronto en 1967 sous l'égide du regretté Thomas Monohan, contrebassiste principal de l'Orchestre symphonique de Toronto. Sa compréhension de l'instrument dans un contexte classique lui font prendre conscience de ses possibilités en jazz, tout en lui assurant un poste au sein de la Hamilton Philharmonic Orchestra.
Au cours des années 1970 et 1980, Dave est le bassiste par excellence d'un grand nombre d'illustres musiciens de jazz de passage à Toronto pour remplir diverses obligations envers des salles de spectacle. Parmi les collègues Canadiens avec qui Dave joue en tant que membre en règle du groupe (en studio, en spectacle ou en tournée), on retrouve Don Thompson, Ranee Lee, Gene DiNovi, Ed Bickert, Peter Appleyard, Oliver Jones, Guido Basso, Moe Koffman, Terry Clarke, Rob McConnell et Oscar Peterson. La longue collaboration de Young et d'Oscar Peterson s'étend sur deux décennies; de 1975, en tournée au Japon, aux États-Unis et au Canada, à 1995, lors d'une récente croisière de Royal Caribbean. Des enregistrements ponctuent cette collaboration jusqu'à aujourd'hui.
En 1995, Oscar renvoie l'ascenseur en jouant sur deux pièces de l'album « Two By Two: Piano-Bass Duets, Vol.1 », dont une (OP & D) est écrite spécialement pour l'occasion.